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Note

La vallée de la Drôme par les chiffres : portrait d’un territoire

Une idée paresseuse s’est installée dans le débat public, selon laquelle la géographie hexagonale opposerait des territoires urbains favorisés à des territoires ruraux délaissés. Qu’en est-il exactement quand on concentre l’observation sur un territoire rural comme la vallée de la Drôme ? C’est ce que nous avons voulu analyser dans cette note, publiée à l’occasion d’un débat sur le monde rural en mutations avec la Caisse des Dépôts dans la Biovallée de la Drôme auquel nous participons le 28 septembre 2019.
Publié le 

Introduction

La vallée de la Drôme englobe trois intercommunalités : la Communauté de communes du Val de Drôme (CCVD, 30 communes), la Communauté de communes du Crestois et du pays de Saillans (CCCPS, 15 communes) et la Communauté de communes du Diois (CCD, 51 communes). Soit un ensemble de 96 communes réunissant 56 800 habitants et s’étendant d’ouest en est sur une centaine de kilomètres de part et d’autre de la rivière Drôme.

L’ensemble se divise en trois zones : à l’extrémité occidentale, le sillon rhodanien, dense et bien équipé, avec le pôle urbain de Livron [1]  ; à l’extrémité orientale, les zones montagneuses du Vercors et des Préalpes, peu denses et plus enclavées ; entre les deux, le bassin aval de la rivière, composé de territoires ruraux et de quelques vallées secondaires autour des pôles d’emploi ruraux de Crest et de Die. Les principales voies de communication empruntent le sillon de la vallée et irriguent un tissu de petites départementales, qui desservent les communes voisines et les vallées secondaires.

Prise entre les fortes contraintes physiques du relief à l’est et l’axe très dynamique et suréquipé du couloir rhodanien à l’ouest, la vallée est à cheval sur plusieurs types d’espaces ruraux. Elle est assez représentative des problématiques et ambivalences du monde rural français d’aujourd’hui. D’un côté, les enjeux des communes isolées, du vieillissement, des difficultés d’accès aux services… De l’autre, une dynamique démographique retrouvée, l’arrivée de nouveaux publics, l’accroissement des navetteurs et des mobilités… À ces contrastes classiques, la vallée de la Drôme ajoute ses singularités : un assez bon équilibre de distribution des services depuis les pôles structurants qui jalonnent cet espace (Livron, Crest, Die…), des programmes d’innovation en matière agricole, énergétique et environnementale (notamment Drôme Biovallée), un écosystème d’échanges assez dense avec les territoires voisins (notamment les aires de Valence, Privas, Montélimar ou Dieulefit), mais aussi un taux de chômage relativement élevé (quoique inférieur à la moyenne du département), un accroissement des familles monoparentales et des foyers de pauvreté…

Pour ces raisons, la vallée de la Drôme est un bon observatoire des évolutions et défis du monde rural contemporain. Loin des clichés en vogue sur le dépérissement des périphéries, elle témoigne d’une forme de renouveau. Mais elle souligne aussi d’importantes difficultés.

Nous attirons l’attention sur le fait que, dans les graphiques qui jalonnent cette étude, nous avons souvent adopté un parti pris géographique qui consiste à situer les communes de la vallée sur un gradient d’éloignement au sillon rhodanien (distance-temps à Livron-sur-Drôme), c’est-à-dire à l’entrée de vallée. À l’examen des données, cet indicateur nous a paru en effet très structurant. Il épouse à la fois l’évolution des contraintes physiques de l’aire considérée et la dépendance à ses principaux centres d’activité et d’équipement. En cela, il rend assez bien compte d’un certain nombre de difficultés et des capacités d’échange entre les différents types de territoires observés.

1. Une démographie reflet des transitions de la ruralité française

La vallée est peuplée de façon très hétérogène entre le Val de Drôme, qui présente certaines villes aux densités similaires à l’agglomération de Valence, et le Diois, 25 fois moins densément peuplé. Si le phénomène de déclin de la population agricole a très fortement contribué au recul démographique de la partie amont de la vallée, celle-ci connaît, depuis les années 1970, un mouvement de repeuplement important, poussé par l’arrivée de populations non agricoles, d’abord à proximité du sillon rhodanien puis de plus en plus à l’est. Toutes les communes ne sont néanmoins pas égales devant ce phénomène, les plus petites, très excentrées et dont la population était presque exclusivement agricole n’ayant jusqu’à présent pas pu se remettre du déclin du monde agricole.

1.1. Un peuplement très hétérogène

Les trois intercommunalités qui couvrent la vallée rassemblent, en 2015, 96 communes pour une population totale de 56 771 habitants sur une superficie d’un peu plus de 2 000 km 2 (2 058 km 2 exactement). La densité moyenne y est donc de 28 hbts/km 2 , soit très inférieure à la moyenne métropolitaine (116 hbts/km 2 ), elle-même assez basse par rapport à la plupart des autres pays européens.

Ce type de densité est typique du monde rural français. Toutefois, cette moyenne cache de très fortes disparités entre l’entrée de vallée (230 hbts/km 2 à Livron ou Loriol qui, avec une densité équivalente à celle de l’agglomération de Valence, s’inscrivent dans l’écosystème de la vallée du Rhône) et le fond de vallée (9,3 hbts/km 2 dans la CC du Diois, où l’on trouve, à l’est, un certain nombre de communes isolées et très enclavées).

De fait, si l’on excepte Livron et Loriol où vivent 27% de la population de la vallée, la densité moyenne de la vallée tombe de 28 à 20,6 hbts/km 2 .

1.2. Le fort déclin de la population agricole

La population de la vallée représente aujourd’hui 1 % de la population rhônalpine (ancien périmètre régional) et environ 10 % de la population du département. Son évolution démographique au long cours fait apparaître un mouvement de déclin presque continu entre la Première Guerre mondiale et la fin des années 1970. Elle ne diffère pas, de ce point de vue, du reste du monde rural, dont la population décroît tout au long du XX e siècle.

Ce déclin est d’abord celui de la population agricole, sous l’effet des spectaculaires gains de productivité de ce secteur, singulièrement pendant les Trente Glorieuses (« révolution verte ») et encore dans les décennies suivantes, comme en témoigne le graphique ci-dessous.

% d’agriculteurs parmi les actifs de 25 ans à 54 ans [2] , [3] 1968–2015

En cinquante ans, la proportion d’agriculteurs dans la population active s’est effondrée. Néanmoins, la part des agriculteurs continue de croître à mesure que l’on s’éloigne de l’entrée de la vallée.

Le déclin de la population agricole a partiellement été compensé par une pénétration accrue des cadres et catégories socioprofessionnelles supérieures mais surtout par les ouvriers et employés qui ont remplacé les agriculteurs en fond de vallée.

% de cadres et catégories socio-économiques supérieures parmi les actifs de 25–54 ans 1968–2015 [4]

Les cadres et catégories socio-professionnelles, presque absentes des communes passé le Crestois en 1968, sont désormais représentées sur tout la longueur de la vallée quoique de façon décroissante à mesure que l’on s’éloigne de Livron.

% d’employés et ouvriers parmi les actifs de 25–54 ans 1968–2015 [5]

Les employés et ouvriers, sous-représentés en fond de vallée en 1968, ont compensé la chute du nombre d’agriculteurs en cinquante ans .

1.3. Une reprise démographique depuis les années 1970

Mais, à partir des années 1980 et surtout des années 2000, la dynamique s’inverse : en 1968, les 96 communes de la vallée rassemblent 39 955 habitants contre 56 771 en 2015 (+ 42 %). La progression est très sensible depuis 1982 : + 32 %. Plus précisément, c’est entre 1999 et 2014 qu’elle s’accélère le plus nettement (+ 13 %), alors que la population du monde rural en France ne progresse que de 9,2 % (9,4 % pour l’ensemble de la métropole).

Cette croissance se concentre surtout dans l’entrée de vallée : les communes de la CCVD rassemblaient 45 % de la population de la vallée en 1968 contre 54 % en 2015, soit plus d’un habitant sur deux. Entre 1982 et 2015, la population de la CCD n’a progressé pour sa part que de 19 %.

La chronologie de ce regain démographique se retrouve, mutatis mutandis , dans les histogrammes démographiques en longue période de nombreux villages, comme en témoignent ceux de Saillans, Allex, Divajeu ou Beaufort-sur-Gervanne (voir graphiques ci-dessous). Au total, dans l’ensemble, la vallée se repeuple, pour retrouver des niveaux inédits depuis le Second Empire, voire les dépasser.

Saillans Allex

Divajeu Beaufort-sur-Gervanne

Les populations communales témoignent de la reprise démographique depuis les années 1980 [6] .

1.4. La forte disparité du dynamisme démographique de la vallée

Ce repeuplement global de la vallée sur le très long terme cache une concentration accrue de la population à l’entrée de la vallée tandis que le Diois, presque aussi peuplé que le Val de Drôme au XIX e siècle, compte désormais la population la plus faible des trois territoires. La vallée s’est dépeuplée par l’amont au début du XX e siècle mais se repeuple aujourd’hui par l’aval.

Croissance de la population entre 1901 et 2015 sur le territoire des trois communautés de communes actuelles [7]

Toutes les communes de la vallée ne sont ainsi pas logées à la même enseigne. Vingt-deux d’entre elles comptent moins de 50 habitants (pour l’essentiel dans le Diois), et trente-six, moins de 100. Inversement, seules onze d’entre elles comptent plus de 1 000 habitants (six dans la CCVD, quatre dans la CCCPS et une seulement dans la CCD). À l’exception des pôles de Crest et Die, le peuplement de la vallée décroît donc fortement à mesure que l’on remonte le cours de la rivière, ce qui est désormais un phénomène assez classique et étroitement lié au relief.

Sur la période très récente (2011–2016), la vallée a connu une croissance de sa population de 5 % (contre 4,1 % pour l’ensemble du département de la Drôme). Mais plus de 82 % de cette croissance a été absorbée par la vallée de la Drôme aval (CCVD et du CCCPS). Cinquante-sept des quatre-vingt-seize communes de la vallée ont un taux annuel moyen de croissance de la population supérieur à zéro (dont dix-neuf supérieur à 2,5%) et trente-deux un taux négatif (dont treize inférieur à – 2,5 %).

Au total, 51 700 personnes (90 % de la population de la vallée) vivent dans des communes en croissance démographique. Les communes en récession se situent presque toutes en fond de vallée, dans le Diois : elles rassemblent quelque 4 750 personnes sur 56 800 de la vallée (8,4 %). La carte de la croissance démographique n’épouse cependant pas celles des intercommunalités : les communes du Diois sont, par exemple, tout aussi représentées dans le haut que dans le bas du tableau.

Croissance de la population entre 1968 et 2015 en fonction de la distance à Livron [8]

La croissance plus faible, voire négative, en fond de vallée se traduit par une population en moyenne plus âgée dans les communes les plus distantes du sillon rhodanien.

Part de la population de plus de 60 ans selon la distance à l’entrée de la vallée [9]

À l’inverse, l’attractivité de la vallée pour les jeunes adultes et leur famille décroît fortement lorsque le temps de trajet au sillon rhodanien augmente.

Part des moins de 15 ans et des 30–44 ans selon la distance à l’entrée de la vallée [10]

1.5. Des indicateurs socio-économiques qui restent fragiles

La vallée reste marquée par les disparités socioéconomiques entre les territoires urbains, péri-urbains et ruraux. Le Val de Drôme, en prise avec le sillon rhodanien urbanisé, présente des niveaux de richesse nettement supérieurs à la moyenne du département, tandis que les deux autres communautés de commune, plus rurales, sont moins riches que la moyenne, et le sont d’autant moins qu’elles sont plus éloignées du sillon rhodanien.

Assez logiquement, les taux de pauvreté [11] et la dépendance aux revenus de transfert (prestations sociales, pensions, indemnités de chômage…) évoluent inversement : ils augmentent à mesure que l’on s’éloigne du sillon rhodanien. Alors que le taux de pauvreté moyen dans la CCVD est proche de la moyenne nationale et inférieur à la moyenne départementale, il dépasse 20 % dans le Diois. De la même façon, la part des revenus de transfert dans l’ensemble des revenus atteint 50 % dans le Diois contre moins de 40 % dans la CCVD.

Ces disparités se retrouvent dans les revenus médians au niveau communal, comme l’indique la courbe de tendance du graphique suivant. Autour de la ligne des 15 000 euros de revenu médian par an (le revenu médian annuel national par unité de consommation [12] est à un peu plus de 20 000 euros en 2015) apparaissent des communes qui s’apparentent à des poches de pauvreté, où la moitié des ménages vivent avec moins de 1 250 euros par mois par unité de consommation [13] .

Revenus médians des communes

Les revenus médians des communes décroissent en fonction de la distance à l’entrée de vallée et de la taille des communes. Il faut noter que les données de revenus médians ne sont pas disponibles pour les communes les moins peuplés. La surface des disques est proportionnelle au nombre de logements, les communes de Livron-sur-Drôme, Crest et Die étant marquées d’une couleur distincte. Le revenu médian pour le département de la Drôme se situe à 19 900 € par an pour la période considérée.

Le taux de chômage des actifs de 15–64 ans peint un tableau similaire de richesse décroissante lorsque l’on s’éloigne du sillon rhodanien. Néanmoins, un grand nombre de communes présentent un taux de chômage inférieur au taux de chômage national des actifs de 15–64 ans (13,7 % en 2015 [14] ) et du département de la Drôme (14,5 %). Le chômage se concentre dans les communes un peu plus grandes et les centres d’activité [15] , conformément à la tendance générale en France d’un chômage plus limité en zone rurale qu’en zone urbaine. Ainsi, au niveau national, le taux de chômage des 15–64 ans vivant dans des communes isolées de moins de 2 000 habitants s’établissait à 10,3 % en 2015 alors qu’il atteignait un maximum de 16,6 % pour la population des unités urbaines comptant entre 20 000 et 200 000 habitants [16] .

Taux de chômage des 15–64 ans par commune

Taux de chômage des actifs de 15–64 ans

L’emploi de la vallée reproduit la structure du taux de chômage au niveau national, les communes rurales étant en moyenne moins touchées par le chômage que la population générale.

2. Un territoire rural très attractif mais dont la fonction est plus présentielle que productive

Le retournement démographique qui s’observe depuis les années 1970 est avant tout dû à un solde migratoire important : des populations non agricoles se sont d’abord installées à l’entrée de la vallée avant de se fixer de plus en plus en amont. Ce renouveau se reflète, par exemple, dans le stock d’habitations qui a fortement augmenté alors même que le taux de logements vacants a diminué.

Une analyse plus fine montre un retournement d’une économie productive (et en grande partie agricole) vers une fonction plus présentielle, reflet d’une tendance nationale plus globale.

2.1. Une croissance démographique due principalement au solde migratoire

La majorité des communes, dans le milieu et fond de vallée notamment, ont une population plus âgée que la moyenne nationale et un solde naturel négatif. Néanmoins, à partir des années 1970, la vallée a commencé à se repeupler grâce à un solde migratoire positif. D’abord concentrés sur l’entrée de vallée dans la période 1968–1999, les nouveaux arrivants ont commencé à repeupler rapidement toutes les communes, y compris celles du fond de vallée à partir de 1999. On observe donc dans la vallée, et plus particulièrement dans le Diois et le Crestois, un phénomène commun à une grande partie du monde rural français, à savoir une forte reprise de la croissance démographique due majoritairement aux migrations (Davezies 2017).

Croissance annuelle moyenne de la population entre 1968 et 1999 [17]

L’immigration, d’abord limitée, s’est concentrée à l’entrée de la vallée dans le dernier tiers du XX e siècle.

Croissance moyenne annuelle de la population entre 1999 et 2015 [18]

Le phénomène a pris une ampleur tout autre à partir de la fin des années 1990, y compris dans des communes plus éloignées du sillon rhodanien.

Solde migratoire annuel

2010–2015

1999–2010

1990–1999

1982–1990

1975–1982

1968–1975

Val de Drôme

0,45%

0,63%

0,59%

1,09%

2,37%

–0,39%

Diois

1,03%

0,86%

0,56%

0,26%

0,37%

0,55%

Crestois

1,08%

0,90%

0,66%

0,51%

0,30%

–0,55%

Solde naturel annuel

2010–2015

1999–2010

1990–1999

1982–1990

1975–1982

1968–1975

Val de Drôme

0,44%

0,46%

0,33%

0,46%

0,29%

0,07%

Diois

–0,06%

–0,14%

–0,09%

0,10%

–0,04%

0,13%

Crestois

–0,32%

–0,34%

–0,19%

–0,20%

–0,46%

–0,48%

Le phénomène est particulièrement clair au niveau des intercommunalités : si le Val de Drôme connaît une croissance naturelle en ligne avec (voire supérieure à) la moyenne nationale (solde naturel de 0,28 % en 2015), la population des deux autres intercommunalités ne croît que grâce au solde migratoire.

Ces apports migratoires sur une période relativement brève ont des conséquences palpables pour les populations locales : dans la partie Est de la vallée, les « nouveaux arrivants » représentent souvent plus du tiers des habitants des communes.

2.2. Une fonction de plus en plus résidentielle

Ces données marquent la forte attractivité de la vallée ces dernières années, et singulièrement de sa partie occidentale. Reste à savoir qui sont les nouveaux arrivants. D’où viennent-ils ? Que sont-ils venus chercher sur ce territoire ?

Une étude un peu ancienne mais intuitivement fidèle à la tendance de moyen terme [19] notait que l’apport migratoire provient :

de l’aire urbaine de Valence (une migration de type périurbain composée de couples avec enfants) ;

de l’installation de Parisiens (surtout des retraités mais aussi des familles) ;

de l’aire urbaine de Lyon.

Ces apports migratoires sont, selon cette étude, particulièrement fournis dans les CSP cadres, professions intermédiaires et artisans, commerçants, chefs d’entreprise ; positifs mais beaucoup plus faibles chez les ouvriers, employés et agriculteurs ; et négatifs uniquement chez les étudiants et élèves, ce qui s’explique par l’absence d’équipement d’enseignement supérieur dans la vallée (voir infra).

Les nouveaux arrivants viennent avant tout chercher un cadre résidentiel. Ils accélèrent ainsi le changement de fonction territorial : d’une fonction essentiellement productive liée à l’agriculture, la vallée a progressivement glissé vers une fonction beaucoup plus résidentielle.

Cette fonction résidentielle se révèle dans la forte croissance de la proportion de résidences secondaires, tout particulièrement dans le Diois, où près de 35 % des logements étaient des résidences secondaires en 2015 (contre 22 % en 1968). Cette hausse du taux de résidences secondaires pourrait être le symptôme d’une inquiétante désertification, les logements principaux étant transformés en résidences secondaires à mesure que les habitants quittent les communes. Mais, dans le contexte de repeuplement précédemment décrit, il s’agit bien d’une nouvelle fonction que remplit la vallée. De fait, si la proportion de résidences secondaires a fortement augmenté, le taux de logements vacants a, lui, chuté dans le Diois, passant de 11,3 % en 1968 à 7,3 % en 2015, témoignant bien d’un immobilier dynamique, le stock total de logements ayant augmenté de 83 % depuis 1968 en fond de vallée.

Évolution de l’immobilier résidentiel entre 1968 et 2015 [20]

Proportion de résidences secondaires (2015)

Proportion de résidences secondaires (1968)

Proportion de logements vacants (2015)

Proportion de logements vacants (1968)

Croissance du stock de logements entre 1968 et 2015

Val-de-Drôme

8,66%

9,11%

8,07%

9,73%

128%

Crestois

10,16%

9,12%

9,31%

5,77%

94%

Diois

34,78%

22,08%

7,32%

11,26%

83%

La dynamique de l’immobilier dans la vallée montre un fort regain d’attractivité du cadre de vie, notamment dans le Diois.

Toutes les communes ne sont pas égales devant la croissance du nombre de résidences secondaires dans la vallée. Les petites communes de fond de vallée sont très nettement plus sujettes à ce phénomène, qui se substitue pour partie à leur fonction productive et agricole historique.

Proportion de résidences secondaires par commune [21]

La proportion de résidences secondaires augmente très clairement au fur et à mesure que l’on s’éloigne du sillon rhodanien mais, à distance égale à l’entrée de vallée, les résidences secondaires sont largement prévalentes dans les petites communes. La surface des disques est proportionnelle au nombre de logements, les communes de Livron-sur-Drôme, Crest et Die étant marquées d’une couleur distincte.

Proportion de logements vacants par commune [22]

Cette nouvelle fonction de résidence secondaire des petites communes leur permet de présenter moins de logements désertés que les centres d’activité

2.3. Une économie de plus en plus présentielle

Cette nouvelle fonction résidentielle de la vallée ne signifie pas pour autant que le Diois et le Crestois soient devenus des communautés-dortoir. En réalité, si la majorité des communes comptent beaucoup moins d’emplois que de travailleurs, quelques centres d’activité assez régulièrement répartis dans la vallée, au premier rang desquels Crest et Die, évitent aux habitants de longs trajets domicile-travail.

Nombre d’emplois par actifs occupés par commune [23]

La grande majorité des communes est exportatrice nette de main-d’œuvre puisqu’elles comptent beaucoup moins d’emplois que de travailleurs. Quelques centres d’activité, notamment Crest et Die, dérogent néanmoins à cette règle. La surface des disques est proportionnelle au nombre d’habitants. Valence, Livron-sur-Drôme, Crest et Die sont mis en évidence par une autre couleur.

Le rôle résidentiel des petites communes et l’attractivité des centres d’activité est encore plus apparent dans le taux d’actifs travaillant hors de leur commune de résidence.

Proportion d’actifs travaillant hors de leur commune de résidence [24]

Cette polarisation de l’espace résidentiel et d’activité au sein des intercommunalités ne signifie pas que la vallée de la Drôme dans son ensemble soit une « vallée-dortoir », dont les habitants vont chercher du travail en aval ou dans le sillon rhodanien. De fait, passé le Val-de-Drôme qui bénéficie indéniablement du bassin d’emploi valentinois, la vallée présente, au global, autant d’emplois que d’actifs.

Soldes d’emplois et de travailleurs par communauté de communes [25]

Emplois

Travailleurs totaux

Travailleurs

hors département

Val de Drôme

8738

12694

1518

Crestois

6080

5670

210

Diois

4227

4247

268

Les territoires ne présentent pas de déséquilibre flagrant entre le nombre de travailleurs et d’emplois. Seul le Val de Drôme présente un fort excédent de travailleurs dont près de 12 % travaillent hors du département. De fait, le réel centre d’activité du Val de Drôme est Valence, avec son très fort déficit de travailleurs, et non Livron-sur-Drôme.

En revanche, au fur et à mesure que l’on s’éloigne du sillon rhodanien, la part de l’emploi présentiel augmente. Ces emplois, comme les services aux personnes, le commerce de détail ou la construction, qui suivent la population, sont ainsi largement prévalents dans le Diois (58 % des emplois en 2015) qu’en entrée de vallée dans le Val de Drôme (47 % des emplois en 2015).

Proportion d’emplois présentiels par commune [26]

La surface des disques est proportionnelle au nombre d’emplois sur la commune. L’économie des centres d’emplois et des communes plus petites est très majoritairement présentielle en fond de vallée même si la prévalence d’emplois agricoles fait chuter le taux d’emploi présentiel sur les très petites communes.

De fait, les chiffres agrégés par communautés de communes montrent que la part de l’emploi présentiel est croissante dans le Crestois et le Diois depuis 1975, témoignant de la transition vers une fonction majoritairement résidentielle de la vallée à l’image du mouvement plus général transformant la ruralité en France.

Évolution de la part des emplois présentiels entre 1975 et 2015 par communauté de communes

Sphère présentielle 2015

Sphère présentielle 1999

Sphère présentielle 1975

Val de Drôme

54,15%

48,61%

33,58%

Crestois

70,51%

66,14%

46,27%

Diois

69,51%

68,69%

53,60%

Moyenne France

65,89%

62,06%

51,92%

Alors que la part de l’emploi présentiel dans le Crestois et le Diois était globalement en ligne avec, voire inférieure à la moyenne nationale en 1975, le dernier quart du XX e siècle a vu un clair changement de fonction et plus des 2/3 des emplois de ces communautés de communes sont maintenant présentiels, significativement au-dessus de la moyenne nationale

2.4. Des postes de revenu principaux non marchands

Enfin, le caractère résidentiel de l’économie de la vallée transparaît dans la répartition des postes de revenus non marchands, qu’il s’agisse de retraités ou d’actifs dans un emploi non marchand (fonction publique, clergé, etc.).

Proportion des postes de revenu non marchands par commune en 2015 [27]

Les petites communes de fond de vallée sont tendanciellement plus irriguées par des postes de revenu non marchands.

3. Accessibilité des services au public

La croissance démographique et le changement de rôle de la vallée jusque très en amont et à grande distance du sillon rhodanien s’expliquent par (ou du moins s’accompagnent de) un équipement bien meilleur que la moyenne, regroupé dans les centres d’activité de la partie aval de la Vallée, Crest et Die, qui permettent d’irriguer tout le territoire.

3.1. Distance aux équipements dans la Drôme

L’Insee a essayé, en 2015, de cartographier le niveau d’accessibilité des services au public dans le département de la Drôme [28] . Ce tableau d’ensemble permet de mieux caractériser la situation de la vallée qui nous intéresse.

La méthode de l’Insee consiste à définir quatre paniers de services identifiés : « Vie courante », « Jeunes » (ou « Jeunes adultes »), « Famille » et « Seniors ». Le panier « Vie courante » comprend vingt-deux équipements [29] ou services choisis en fonction de la proximité, de la mobilité qu’ils impliquent, de l’importance qui leur est donnée au quotidien et de leur fréquence d’usage. Ils comprennent une grande partie des équipements de la gamme dite de proximité les plus présents sur le territoire, mais aussi des services ou équipements moins fréquents mais conditionnant tout autant la qualité de vie dans les bassins de vie (collèges, stations-services, supermarchés, laboratoires d’analyse médicale…). En revanche, les services à domicile ont été écartés.

Le panier « Jeunes » ou « Jeunes adultes » est ciblé sur les 19–29 ans et comprend treize équipements de types sport, santé, emploi. Ciblé sur les familles avec au moins un enfant de moins de 18 ans, le panier « Famille » est axé sur la santé, la culture et l’éducation. Ce panier assez large de vingt-trois équipements permet de relever les disparités territoriales d’accessibilité auxquelles sont confrontés les parents, enfants et adolescents selon leur commune de résidence. Enfin, le panier « Seniors » est ciblé sur les plus de 65 ans et comprend seize équipements, dont soins à domicile, maison de retraite, services d’aide.

L’indicateur de proximité ou d’éloignement géographique retenu est le temps d’accès calculé à partir des distances routières, ce qui est une convention théorique car, en pratique, les trajets ne se font pas forcément en voiture. Tous les temps d’accès exprimés représentent un trajet aller entre la commune de domicile et la commune équipée.

De ces éléments, il ressort que le département présente de très fortes disparités : 10 % de ses communes ont un temps d’accès moyen aux équipements de la vie courante inférieur à 4,4 minutes, mais 10 % sont à plus de 21,6 minutes. La Drôme est ainsi le troisième département français où ces disparités sont les plus fortes (après les Alpes-Maritimes et les Pyrénées-Orientales).

L’opposition la plus structurante se situe bien sûr entre la vallée du Rhône, où les équipements sont très concentrés, et l’arrière-pays montagneux. Dans cet arrière-pays, la population est plus âgée, les contraintes du relief plus fortes et la densité beaucoup plus faible. Saint-Jean-en-Royans, Die, Dieulefit, Nyons et Buis-en-Baronnie polarisent l’ensemble des communes de ces territoires. Mais seuls Die et Saint-Jean-en-Royans sont isolés dans la partie orientale montagneuse du département, ce qui leur permet d’irriguer de nombreuses communes voisines et de les désenclaver un peu. Les communes situées sur les hauts reliefs du Diois restent cependant dans une situation problématique. Une difficulté particulièrement marquée pour les jeunes, les familles et les seniors. « Pour avoir accès aux équipements qui leur sont propres », note l’Insee, « les jeunes adultes, les familles ou les seniors doivent souvent rejoindre les villes-pôles les plus importantes du département situées dans la vallée du Rhône. Le temps d’accès aux équipements des paniers Jeunes adultes et Famille peut alors excéder 40 minutes. »

Panier « Vie courante »

Banque Caisse d’épargne

Écoles de conduite

Coiffure

Restaurant

Police, gendarmerie

Bureau de poste, relais poste, agence postale

Supermarché

Boulangerie

Librairie papeterie journaux

Station-service

Épicerie, supérette

Collège

École maternelle

École élémentaire

Médecin omnipraticien

Chirurgien-dentiste

Infirmier

Pharmacie

Laboratoire d’analyses médicales

Personnes âgées – service d’aide

Garde enfants d’âge préscolaire

Salle ou terrain multisports

Panier « Jeunes » ou « jeunes adultes »

Agence de proximité Pôle emploi (APE)

Écoles de conduite

Agence travail temporaire

Centre formation d’apprentis (hors agriculture)

Maternité

Spécialiste gynécologie médicale

Gare sous convention avec conseils régionaux ou STIF

Bassin de natation

Tennis

Athlétisme

Plateau extérieur ou salle multisports

Salle ou terrain spécialisé

Cinéma

Panier « Famille »

Agence de proximité Pôle emploi (APE)

Collège

Lycée enseignement général – technologique

Lycée enseignement professionnel

École maternelle

École élémentaire

Urgence

Maternité

Spécialiste gynécologie médicale

Spécialiste pédiatrie

Sage-femme

Orthophoniste

Orthoptiste

Garde enfants d’âge préscolaire

Enfants handicapés – soins à domicile

Gare sous convention avec conseils régionaux ou STIF

Bassin de natation

Tennis

Athlétisme

Plateau extérieur ou salle multisports

Terrains de grands jeux

Salle ou terrain spécialisé

Cinéma

Panier « Seniors »

Magasin d’optique

Urgence

Médecin omnipraticien

Spécialiste cardiologie

Infirmier

Masseur kinésithérapeute

Pharmacie

Laboratoire d’analyses médicales

Personnes âgées – hébergement

Personnes âgées – soins à domicile

Personnes âgées – service d’aide

Bassin de natation

Boulodrome

Tennis

Plateau extérieur ou salle multisports

Cinéma

3.2. Équipement de la vallée de la Drôme

La vallée qui nous occupe est à cheval sur l’espace suréquipé et dense du sillon rhodanien, d’un côté, et l’espace montagneux enclavé, de l’autre. Entre les deux se déploie tout le bassin aval de la rivière.

Si on se concentre sur le panier « Vie courante », la distribution des trois pôles Livron-Loriol, Crest et Die permet d’irriguer à peu près correctement le bassin aval, mais plus difficilement la partie orientale de la vallée. Par contre, les paniers Jeunes adultes et Famille sont difficilement accessibles dans le Diois et le Crestois. Ni Die ni Crest ne sont particulièrement bien équipés et les deux centres d’activité ne peuvent donc pas irriguer les petites communes alentour.

De fait, plus on s’éloigne du sillon rhodanien, plus les équipements sont rares. Die et Crest forment donc les deux seuls centres d’équipement de la vallée.

Diversité des services administratifs par communes selon la distance au sillon rhodanien [30]

Die et Crest sont mis en évidence.

Le nombre de services administratifs décroît naturellement à mesure que l’on s’éloigne de l’entrée de la vallée et que la densité de population faiblit. Mais cette décroissance est très lente du fait de deux centres de services qui irriguent l’ensemble de la vallée : Crest et Die. Leur disposition géographique est telle qu’aucune commune (à part les quelques-unes qui se situent à plus de 80 km de Livron) ne se situe à plus de 20 km d’un centre de services administratifs.

Diversité des équipements d’enseignement selon la position géographique dans la vallée

Le même constat s’impose à propos des équipements d’enseignement qu’à propos des services administratifs, quoique la pente décroissante soit plus marquée ici, notamment en raison des communes distantes de plus de 80 km de l’entrée de la vallée, qui ne disposent pas même d’une école communale. On note également la domination de Crest en la matière, alors que Die était également équipée dans le précédent graphique. La répartition inégale des équipements sur le territoire se vérifie de fait dans toutes les catégories d’équipement.

Diversité des services de santé selon la position géographique dans la vallée

Diversité des commerces selon la position géographique dans la vallée

3.3. L’accessibilité des équipements dans la vallée est inhabituellement bonne

La répartition inégale des équipements au sein de la vallée se traduit par une accessibilité différenciée des différents paniers d’équipements en fonction de la distance à l’entrée de la vallée. Néanmoins, la présence des deux centres d’équipements (Crest et Die) permet de limiter fortement le temps de trajet même à mesure que l’on s’éloigne du sillon rhodanien.

Temps moyen au panier « Vie courante » [31]

Les points orange correspondent à Livron, Crest et Die.

Dans le graphique ci-dessus, deux branches se distinguent à partir de Crest selon que les communes se situent :

dans la vallée principale, auquel cas on se rapproche de Die au fur et à mesure qu’on s’éloigne de l’entrée de la vallée, ce qui explique que la distance moyenne au panier Vie courante diminue (branche descendante des lignes de tendance en rouge),

ou dans une vallée secondaire, auquel cas la distance au panier Vie courante croît au fur et à mesure que la distance à l’entrée de la vallée, et donc de Crest, augmente. Ces communes très éloignées soit tout au fond de la vallée, soit sur des branches secondaires, sont cependant de loin les plus petites : si près d’un tiers des communes sont à plus de vingt minutes, seul 4 % de la population y réside.

L’accessibilité aux autres paniers suit le même schéma :

  1. En dépassant le seuil de 5 000 emplois au cours des années 1990, l’agglomération de Livron-sur-Drôme a acquis la taille d’une aire urbaine en 1999. Elle n’a pas de couronne périurbaine au sens de l’Insee.

  2. Des évolutions méthodologiques dans la définition statistique des « actifs » notamment en sortie d’études et à l’approche de la retraite rendent nécessaire une légère restriction à la tranche d’âge des actifs entre 25 à 54 ans pour permettre des comparaisons en longue période.

  3. Source : Insee, tableau communal, population de 25 à 54 ans, par catégorie socioprofessionnelle et diplôme, au lieu de résidence pour les années 1968 et 2015.

  4. Source : Insee, tableau communal, population de 25 à 54 ans, par catégorie socioprofessionnelle et diplôme, au lieu de résidence pour les années 1968 et 2015.

  5. Source : Insee, tableau communal, population de 25 à 54 ans, par catégorie socioprofessionnelle et diplôme, au lieu de résidence pour les années 1968 et 2015.

  6. Source : Insee – Chiffres détaillés – Séries historiques de population (1876 à 2015) par commune.

  7. Source : Insee – Chiffres détaillés – Séries historiques de population (1876 à 2015) par commune.

  8. Source : Insee – Chiffres détaillés – Séries historiques de population (1876 à 2015) par commune.

  9. Source : Insee – Chiffres détaillés – Évolution et structure de la population (2015).

  10. Source : ibid

  11. Part des ménages disposant de moins de 60 % du revenu médian par unité de consommation.

  12. Le revenu des ménages par unité de consommation rapporte le revenu des membres du ménage au nombre de membres du ménage, les enfants de moins de 14 ans comptant pour 0,3 et les adolescents entre 14 et 18 ans pour 0,5.

  13. La pauvreté est généralement définie entre 70 % et 40 % du revenu médian. Un revenu médian de 15 000 euros (75 % de la médiane nationale) signifie que la moitié des ménages de la commune se rapprochent, ou sont en dessous, du seuil de pauvreté par rapport à la médiane nationale.

  14. Le taux de chômage des actifs entre 15 et 64 ans est distinct des chiffres du chômage généralement évoqués dans le débat public.

  15. Les très petites communes présentent alternativement des taux de chômage très faibles ou très élevés du fait de la volatilité liée aux très petits échantillons.

  16. « On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants. […] Sont considérées comme rurales les communes qui ne rentrent pas dans la constitution d’une unité urbaine » (Insee).

  17. Source : Insee – Séries historiques en 2015 – Recensement de la population – Base des principaux indicateurs.

  18. Source : ibid

  19. « Portrait de la Vallée de la Drôme/Diois », Insee Rhône-Alpes, octobre 2006.

  20. Source : Insee – Séries historiques en 2015 – Recensement de la population – Base des principaux indicateurs.

  21. Source : ibid.

  22. Source : Insee – Séries historiques en 2015 – Recensement de la population – Base des principaux indicateurs.

  23. Source : Insee – chiffres détaillés – emploi population active (2015)

  24. Source : Insee – tableaux détaillés – population active de 15 ans ou plus ayant un emploi par sexe, lieu de travail et catégorie socioprofessionnelle.

  25. Source : Insee – chiffres détaillés – emploi population active (2015).

  26. Source : Insee – sphères présentielle et productive – emplois dans les deux sphères de 1975 à 2016.

  27. Source : Insee – tableaux détaillés – emplois au lieu de travail par sexe, catégorie socioprofessionnelle et secteur d’activité économique

  28. « Accessibilité des services au public dans la Drôme », Insee Flash Auvergne-Rhône-Alpes , n° 12, septembre 2015.

  29. Un équipement est défini comme un lieu d’achat de produits ou de consommation de services. Cf. Base permanente des équipements (BPE).

  30. Source : Insee – base des équipements – 2015.

  31. Source Insee, Terra Nova. Les distances sont tirées de données Google Maps et peuvent être imprécises. Certaines communes proches de l’entrée de la vallée mais hors du champ de ce portrait n’ont pas été incluses, ce qui peut augmenter artificiellement la distance à quelques équipements rares pour certaines communes en entrée de vallée.

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