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Note

Les femmes et le partage des espaces publics : pour la mixité

Remarques déplacées, mains baladeuses, agressions verbales ou sexuelles… La dénonciation de telles pratiques, courantes dans l’espace public, rend compte d’une prise de conscience, encore récente et partielle, et contribue à définir le partage sexué des espaces publics comme un problème politique à part entière. Les femmes n’ont pas un accès égalitaire à la ville ni la pleine liberté de leurs mouvements dans les circulations urbaines. Longtemps sous-estimés ou déniés, les multiples éléments qui limitent leur participation à l’espace public sont désormais mieux pris en compte, et la gravité de certaines atteintes est désormais publiquement dénoncée. Des initiatives comme le vote cet été en France d’un nouveau délit visant le « harcèlement de rue » témoignent d’une mobilisation inédite et d’une réponse politique nouvelle. Cette prise de conscience recouvre, cependant, des approches parfois contradictoires qui engagent des représentations concurrentes des formes d’occupation de l’espace souhaitables et légitimes. En s’inspirant d’expériences menées dans une série de villes européennes et françaises, cette note propose des pistes pour penser une ville vraiment inclusive, partant de l’expérience des habitant.e.s, pour développer un urbanisme plus conscient des usages différenciés de la ville et plus ouverts à une réelle mixité.
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Remarques déplacées, mains baladeuses, agressions verbales ou sexuelles… La dénonciation de telles pratiques, courantes dans l’espace public, rend compte d’une prise de conscience, encore récente et partielle, et contribue à définir le partage sexué des espaces publics comme un problème politique à part entière. Les femmes n’ont pas un accès égalitaire à la ville ni la pleine liberté de leurs mouvements dans les circulations urbaines. Longtemps sous-estimés ou déniés, les multiples éléments qui limitent leur participation à l’espace public sont désormais mieux pris en compte, et la gravité de certaines atteintes est désormais publiquement dénoncée. Des initiatives comme le vote cet été en France d’un nouveau délit visant le « harcèlement de rue » témoignent d’une mobilisation inédite et d’une réponse politique nouvelle. Cette prise de conscience recouvre, cependant, des approches parfois contradictoires qui engagent des représentations concurrentes des formes d’occupation de l’espace souhaitables et légitimes.

En effet, une forme politisée de dénonciation du sexisme peut conduire à des solutions renforçant une logique sécuritaire étendue à l’occupation de la rue, au risque de renforcer une gestion policière des espaces publics. Une autre perspective, au contraire, cherche à renforcer la mixité des usages urbains. Elle suppose une démarche plus large, intégrant une autre conception de l’aménagement urbain, plus participative et plus soucieuse de la diversité des usages.

Pour changer de regard sur l’accès aux espaces communs, il faut identifier des usages spécifiques de la ville, liés à la division sexuée des tâches et des métiers, reconnaître des mobilités différentes, identifier l’impact sur la vie quotidienne des aménagements urbains, trop souvent encore conçus pour un actif adulte et implicitement masculin.

En s’inspirant d’expériences menées dans une série de villes européennes et françaises, cette note propose des pistes pour penser une ville vraiment inclusive, partant de l’expérience des habitant.e.s, pour développer un urbanisme plus conscient des usages différenciés de la ville et plus ouverts à une réelle mixité. 

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